mercredi 8 août 2007

8.8.2007 Les hôpitaux suisses testés.

Comparis a procédé à une enquête de satisfaction parmi les patients ayant fréquenté les hôpitaux suisses. La Suisse romande est à la traine.
Objectivement le patient n'est guère à même d'apprécier la qualité des soins médicaux qu'il reçoit, professionnels de la branche exceptés. Son attention sera entièrement reportée sur le cadre dans lequel se donnent ces soins: écoute, disponibilité, attitude du personnel. Est-il (en assurance de base) à six personnes dans la chambre ou seulement à deux? Comment sont les repas? Quelle elle la réponse du personnel à ses demandes, etc.
Un des éditorialistes d'un quotidien romand titre "Comme si l'hôpital était d'abord un hôtel". Personnellement j'interprète cette phrase comme un reproche adressé aux patients genevois, vaudois, etc qui n'ont pas attribué de bons points à leur hôpital. Il est vrai que la qualité journalistique de nos quotidiens a une très forte tendance à la baisse mais on pourrait toutefois se poser les bonnes questions et les poser aux spécialistes.
Dans le processus de guérison, l'environnement a tout autant d'importance voire plus que l'acte thérapeuthique en lui-même. J'ai personnellement séjourné 2 fois dans un hôpital régional. "Bouffe" dégueulasse, les 2 fines tranches de pain du matin presque sèches, du café ressemblant à de la lavasse, de l'eau du robinet dans un thermos (l'eau du robinet du lieu avait un bon goût de chlore, goût que je n'apprécie guère),
5 dans la chambre dont un faisant de très lourdes apnées du sommeil avec puissants ronflements la nuit et pas moyen de trouver des tampons auriculaires. Pour ma sortie j'ai du presque me bagarrer pour avoir des aides à la mobilité adéquates, etc, etc. Seul point positif: un super chirurgien compétent et très jovial.
Que les hôpitaux veuillent économiser pour faire plaisir à un conseil d'état souvent défaillant dans ses analyses, on pourrait qualifier cette attitude de presque normale, les directeurs d'établissement ont toutes les raisons de se faire bien voir.
Que les caisses-maladies en soient heureuses c'est évident, moins çà coûte plus gros sont les bénéf. mais qu'en est-il du patient, de sa rapidité de récupération, de son humeur, de son "psychisme"?
Par contre, ne sommes-nous pas tous responsables de cette situation qui se dégrade années après années? Il y a 30 ans les caisses étaient encore des mutuelles contrôlées par leurs membres maintenant ce sont des sociétés privées. Pourquoi avons-nous laissé faire? Par paresse? Il eut suffit de flanquer à la porte séance tenante et sans délai les administrateurs de nos mutuelles ayant des vélléités de "privatisation".

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