lundi 20 août 2007

20.8.2007 Matraquepub - Peau de chagrin - Sol mort

Allez, aujourd’hui je m’accorde une demi-pause dans mon regard sur les événements d’actualité, juste pour dire y’en a marre. Marre de ce matraquage de publicités à la télévision, de ces mêmes séquences qui tournent en boucle durant des heures à intervalles de plus en plus réduits, toujours les mêmes produits, toujours les mêmes dialogues de pré-adolescent attardé.
Je ne suis pas un accro de la TV. Sorti des comédies, des infos et des documentaires elle ne présente pas un grand intérêt pour moi. Menant un existence de solitaire (situation qui ne m’est pas désagréable d’autant plus que lorsque on prend de l’âge et que l’on est pas beau, on a pas beaucoup d’atout pour attirer l’abeille butineuse), la TV constitue principalement un fond sonore qui de temps en temps me fait relever la tête d’un bouquin ou m’octroie un temps mort dans un travail que j’ai soit oublié soit pas encore terminé. Il est parfaitement inadmissible que ce ronronnement soit constamment perturbé par les pubs. Si encore cela présentait un quelconque intérêt mais un disque annoncé « nouveau dans les bacs » depuis bientôt 2 ans il faudrait voir pour ne pas nous prendre pour des débiles.
Bon ! Soyons franc jusqu’au bout. Depuis plus d’un an j’établis une liste sur laquelle je note soigneusement toutes ces « vantardises » de produits ou de sociétés qui tournent inlassablement sur le petit écran. Cette liste est mon outil de travail qui me permet de sélectionner mes achats ou les commerces dans lesquels je vais dépenser mon argent. Tout ce qui figure sur ma liste noire est banni sauf ce qui est irremplaçable. Peu de géant orange mais "société coopérative de consommation" ou "petite place" ou encore "babagro" et pas de "cococolo", pas de "MacMickey", pas de PC "Dalle".
J’ai incidemment appris que je ne suis pas seul à établir une telle liste et j’en éprouve grand plaisir. Quand nous serons nombreux nous pourrons créer une association.

Le canton de Vaud a mal à son aide sociale. Le contenu du porte-monnaie est insuffisant. Quelques voix très éparses s’élèvent pour dire que nous faisons fausse route. La Suisse est à la pointe du capitalisme sauvage peut-être encore plus que les US, alors parler de salaires minima décents il n’en est pas question.Certes il y a des abus dans l’aide sociale et si l’on ne la contrôle pas de manière drastique il y en aura toujours, malheureusement au détriment de ceux qui en ont réellement besoin. On veut payer moins d’impôts pour pouvoir s’offrir l’inutile en cela on diminue les ressources de l’Etat. Et pourtant la solution est bien dans un SMIC DECENT ET VIVABLE pour chaque salarié. Il y aura un risque que des entreprises à production stérile disparaissent mais il y aura d’autres avantages notamment dans la politique familiale.

Pour la première fois à ma connaissance on ose parler de la mort des sols. Depuis une ou deux décennies tout être un peu sensé se doutait bien que l’agriculture telle que pratiquée conduisait à la mort du substrat de culture. L’augmentation du besoin en fumures chimiques et de la quantité de pesticides en est la preuve.
Aujourd’hui on s’inquiète. Métaux lourds, éléments inorganiques et organiques non-dissous et non-absorbés, biologie en déséquilibre, lessivage des sols, empoisonnement des cours d’eau ; la cascade des méfaits se transforme en Amazone.
On veut diminuer la paysannerie, augmenter les rendements au détriment de la qualité, diminuer la surface des sols cultivables pour pouvoir bétonner afin, pour la Suisse, de répondre à la pression migratoire et aux désirs des promoteurs et pour d’autres pays d’exporter à tout crin des produits sans plus aucun intérêt gustatif. Il est temps d’admettre que la pression humaine sur la terre est devenue insupportable pour celle-ci et que l’Homme est le seul animal qui, pour sa propre perte, refuse de s’auto-réguler.



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