jeudi 20 septembre 2007

20.9.2007 Haro sur les casseurs -- Histoire belge, suite

Fermeté à l’égard des casseurs ! Consensus général, du moins en apparence, tout le monde adhère à cette déclaration. A peu près ! Car il y a ceux qui tempèrent, des éducateurs de rue qui incriminent la brutalité des forces de l’ordre à l’égard du troupeau d’agnelets agités de la Place de la Gare d’Yverdon. Des journalistes qui transcrivent les paroles de quelques uns de ces jeunes au trop-plein d’adrénaline mais sans projets, au langage du niveau d’un enfant de 5 ans et à qui l’on n’offre pas tout et tout de suite.
Ce mal-être si l’on peut appeler ainsi cet état de fait, nous l’avons créé nous adultes. Quand je dis nous, je dirais plutôt le monde consumériste, matérialiste, du tout économie, soutenu et encouragé par la politique qu’elle soit de gauche, de droite ou du centre.
Nous avons renié un système éducatif qui a fait ses preuves durant des siècles : Un des parents à la maison pour veiller à l’éducation de ses rejetons.
Jusqu’aux années 60 il n’y avait pas de parents dépassés qui baissaient des bras mais il n’y avait pas non plus du « tout crèche » puis du « tout dans la rue ». Les gosses qui « traînaient » étaient très rares et se sentaient bien seuls pour oser commettre des actes répréhensibles.
On nous écrit aussi que ces pauvres jeunes manquent de repères! Comment veulent-ils avoir des repères, des points fixes, si ces repères sont bosniaques, maliens, sénégalais, pakistanais ou kosovars, réfléchissez un peu sainement et posez-vous les bonnes questions.
La Suisse est un état pluriel certes mais qui a été construit brique par brique depuis 2 siècles pour la Suisse moderne mais selon et avec une tradition de 8 siècles, par des gens qui avaient un projet commun qui voulaient être Suisses à l’exclusion de toute autre « nationalité ». A l’heure actuelle un étranger ne va pas dans un pays pour s’y fondre mais pour profiter d’un cadre qui lui est personnellement favorable. S’il est Portugais et qu’il devient Suisse il restera prioritairement Portugais, il deviendra Suisse par convenance personnelle point-barre.
Je me souviens de ce que nos grands-pères nous disaient : de mêmes racines voilà le ciment d’un peuple. Combien avaient-ils raison.
A décharge je dirai aussi que hormis l'UDC qui a un programme structué, clair et précis (malheureusement pour 65% au détriment du peuple de la véritable classe moyenne...de ceux qui gagnent moins de 100'000.- par an) aucun autre parti n'est à même de présenter quelque chose de sérieux ( voire Pierre Maudet). Un seul leitmotiv: Attaquer l'UDC, créer des commissions d'enquête, se faire une indigestion de moutons noirs et blancs, obtenir un 2e siège au C.F pour le PDC. Autant dire que cela "vole très bas" et qu'à ce tarif là on peut se passer de politiciens car ce n'est pas ainsi que l'on trouvera ou retrouvera les solutions aux problèmes de violence et d'incivilités qui semaines après semaines prendront de l'ampleur, on fera des économies pour un résultat à peu près équivalent à ce l'on nous donne.
Notez que le respect çà s'apprend , çà s'encadre et çà s'appelle les devoirs de l'homme (je ré-écrirai ce terme autant de fois que cela me parait nécessaire).


Pour rappel, je me suis "frotté" à la Belgique depuis 1978 et jusqu'en 1995. Koksijde - Arlon, Arlon - Koksijde. A cette époque déjà je ressentais cette atmosphère électrique entre Flamands et Wallons. Il faut dire que bon nombre de raisons de cette animosité étaient tout à fait objectives. Immergé dans un milieu aisé dont le patriarche étendait ses activité sur toute la Wallonie, j'ai eu maintes fois l'occasion de constater les petits et plus gros passe-droits pour que certains crédits disponibles prennent le chemin de réalisations en pays francophones au détriment des néerlandophones dont un des sujets favoris était tout l'argent consacré à des routes sans but et s'arrêtant au milieu de nulle part. Le mal est profond en Belgique car il date.
Que les pays européens se fâchent et intimident est normal. L'Europe c'est la Belgique en plus grand. Les riches financent les moins riches qui ainsi réalisent des infrastructures somptuaires comme des stades de foot au Portugal ou des fontaines grandioses dans des mini-villes en Espagne ( petit panneau: Construite avec l'aide des fonds de solidarité de l'Union Européenne, un panneau qui est resté un an avant d'être déboulonné). Ou encore le cas de Valence qui a fait des pieds et des mains pour conserver l'organisation de la coupe de l'america au nom de son développement économique et des superbes rentrées d'argent que cette manifastation génère alors que l'Espagne crie au scandale quand l'UE veut lui diminuer ses subventions. Union des égoïstes européens méfies-toi
l'Europe est en sursis!

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