samedi 14 juin 2008

14.6.2008 Billet de Düsseldorf

Il y a bien longtemps que je n’ai pas pris la plume, enfin… le clavier.

Düsseldorf ce samedi matin, J’ai du me rendre à la gare principale pour y accueillir un collègue belge.
Surprise sur un banc j’y découvre le « Matin » de vendredi. Sans nouvelles de Suisse depuis le mois de janvier (Je n’y suis retourné que 4 jours, le temps de faire des lessives, de m’occuper du courrier, les urgences quoi) je me plonge avidement dans une lecture assidue. Guère de changements depuis avant mon départ : Des prostituées roumaines qui viennent faire le tapin à Zürich sous haute surveillance de leurs proxénètes, des commentaires sur les « performances » de la Nati.

Durant ces quelques mois de silence j’ai du beaucoup voyager en Europe pour mon travail.
Roumanie, Bulgarie, Tchéquie, Slovaquie.
J’ai pu me rendre compte par moi-même que l’extension de la libre circulation aux deux pays que je cite en premier est très attendue par leur population. Tous mes contacts sur place cherchent à s’informer sur les possibilités de travail en Suisse, sur les formalités à remplir, etc, etc. Pour eux la Suisse est le pays de cocagne de l’Europe, bien plus que l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne. Contrairement aux affirmations de nos politicards menteurs (si leurs mensonges étaient punis de la potence nous aurions une belle forêt de pendus) qui prétendent que la Roumanie est en plein développement (ce qui est d’ailleurs vrai) et que ce pays recherche de l’expérience et de la compétence (ce qui est aussi vrai) je dis à quel prix… 180€ par mois pour un professionnel, 500€ pour un cadre! Et le coût de la vie est loin d’être en rapport avec les salaires offerts. Il y aura bel et bien pression de la part des immigrants de ces pays.

Mon séjour à Düsseldorf aura duré 9 jours. Séminaires, conférences, forums de travail avec des collègues européens (Français, Allemands, Belges, Hollandais, Danois, British). J’y aurai au moins été choqué puis en pleine acceptation par leur jugement sur notre pays. Oh non ! Ce n’est pas du tout ce que vous croyez, loin de là, je traduis : « -La Suisse est le trou de chiottes du monde ». Quasi unanime !
Explications : Nous accueillons à bras ouvert les mafieux russes qui viennent acheter des résidences luxueuses, les délinquants de France et de Navarre qui viennent commettre leurs forfaits vite faits, sans risque et sans crainte de notre justice qui est considérée comme la plus laxiste du monde (des peines d’au maximum 5 ans pour un meurtre, 8 pour un assassinat) et plus que souvent du sursis ; ne justice qui octroie des jours amendes (on paye et on repart quand même largement gagnant), une justice qui remet les délinquants à la rue 24 heures après leur arrestation. De toute façon les socialos-bucoliquos-anarchistes qui n’aiment pas la discipline et la répression feront obstacle à toute mesure de rétorsion c.f les pseudo-mendiants roms qui viennent en bande nous harceler (et le terme est faible). Je l’ai vécu et y ai laissé un beau bout de couture de mon pantalon)

Je vois aussi qu’un lecteur de ce même matin parle lui aussi de la Suisse en tant que trou du monde. Je constate que mes aimables détracteurs ne sont pas seuls à nous qualifier, à l’intérieur aussi certains le pensent. Nous devons faire une analyse approfondie des actes de nos dirigeants. Faisons travailler nos neurones même s’ils sont déjà bien atrophiés chez une grande partie de nos citoyens helvètes. Qu’on réfléchisse un peu aux effets néfastes d’une immigration débridée sur la tant prônée durabilité nous qui n’avons pas même de quoi nourrir, par nos productions propres, le 50% de la population résidente.

Tout le monde me dit que nul pays au monde n’accorderait le droit de vote et d’éligibilité à des étrangers, cela serait considéré comme danger majeur sur la stabilité intérieure. ET NOUS AVONS CUMULÉ TOUT ÇÀ ! NOUS AVONS FAIT TRÈS FORT DANS LE LAXISME ! Alors quoi de plus normal que la Nati soit reléguée au fond du trou dès le départ, c’est l’expression de notre société : Aucune fierté, aucun sentiment national, plus aucune défense de notre culture et de nos traditions, plus rien.

Finalement je tiens à dire ce que je ressens : Nous nous vendons comme des putes mais comme les putes roumaines, au rabais !

Mes chers collègues m’apprennent aussi que l’Irlande a refusé le traité de Lisbonne. C’est tout de même curieux, là aussi tous sont unanimes ils applaudissent le dernier barrage contre une Europe des nomenklaturas aux cerveaux sténosés. Ils en ont marre de cette Europe qui leur « coûte la peau des fesses » comme ils disent, sans rien leur rapporter : Les délocalisations continuent et le travail précaire augmente. Eux aussi dénoncent les mensonges de leur dirigeants.

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